LA CRÉATION SONORE
VOYAGE AU CŒUR DES PAYSAGES
L’aube du temps, l’île du Jadis, le monde d’Après... Ici, la grande toile de fond du théâtre à l’italienne ne sera pas peinte mais remplacée par une grande toile de projection vidéo où s’animeront d’immenses paysages dessinés à l’encre colorée. Les paysages de Sous un manteau de neige ne sont pas faits d’espace mais de temps - pas de coordonnées géographiques qui permettent de les localiser sur une carte. Ce sont des paysages en mouvement...
Mais pour explorer ces contrées imaginaires, le dessin seul ne suffit pas. Si les yeux nous permettent de voir, on peut néanmoins regarder de loin — les oreilles, elles, nous font voyager au cœur même de ces paysages.
C’est pour cette raison que, très tôt dans le processus de création, dessin et musique sont devenus interdépendants et la création sonore avance de concert avec la création visuelle. Avec Nicolas Gaffric, nous échangeons des matériaux: je lui envoie des dessins et lui des morceaux. Il ne s’agit pas pour lui d’illustrer mes illustrations, bien au contraire. Je bidouille avec des couleurs et lui avec des sons. Nous jouons tous les deux avec le hasard: la dispersion des pigments d’une encre et les oscillations des ondes sonores.
Pour créer l’univers sonore de Sous un manteau de neige, il a réorganisé ses modules pour bouleverser ses habitudes et créer un synthétiseur dédié. Du début à la fin du spectacle, ces deux médiums accompagneront le texte de Joël Jouanneau, porté par les trois interprètes.